Accueil I Animaux I Nouveautés I l'image du jour I Sorties:1 I Sorties:2 I Sorties:3 I Vidéos I Liens I L'auteur I Sommaire I Cont@ct



Deux jours en montagne pour voir peu de reptiles et d'amphibiens !

Le 05/07/2010 vers 15 heures, ma femme me dépose en voiture au col du Puymorens. Ce sera mon point de départ pour une randonnée herpétologique pleine de promesses car j’ai déjà observé par le passé bon nombre de reptiles et d’amphibiens dans les alentours de l’étang du Lanoux (lézard des murailles, lézard agile, vipère aspic, coronelle lisse, crapaud commun, triton palmé et grenouille rousse).

J’espère, cette fois, compléter mes observations avec le lézard vivipare et l’euprocte des Pyrénées.

Mon circuit démarre sur le H.R.P (Haute Route Pyrénéenne) de manière très facile jusqu’au col de Lanous. Aucune difficulté particulière n’est rencontrée et le temps est magnifique mais un peu chaud. Dès le départ, je rencontre de nombreux lézards des murailles. Plus j’approche du col de Lanous, plus ils se font rares. Aucun autre reptile ou amphibien n’est observé. Dans le ruisseau de Cortal Roussou, je cherche l’euprocte mais sans grande conviction car il fait vraiment chaud et les truites sont bien présentes. Je rencontre quelques rares grenouilles rousses et c’est tout.

Départ depuis le col

du Puymorens - 1920 m

Ruisseau de Cortal Roussou Col de Lanous - 2468 m

Un peu plus tard, je franchis le col de Lanous et la vue sur l’étang du Lanoux est magnifique. Par contre, aucun lézard n’est visible dans les pierriers sur la gauche. J’observe tout de même un couple de gypaètes barbus ainsi qu’un merle à plastron et de nombreux papillons.

Dans la descente vers l’étang, je ne vois aucune vipère et je suis un peu déçu. Bientôt, j’atteinds le bord de l’étang du Lanoux et marche sur le G.R.7 qui est parfois coupé par de grands névés. Je dois aussi franchir de nombreux petits cours d’eau en crue. La progression est un peu plus lente que prévue.

Je vais pouvoir explorer les nombreuses petites mares de sa rive gauche ainsi que quelques ruisseaux qui se jettent dans l’étang. Dans les mares, j’observe de très nombreux têtards de grenouilles rousses et quelques adultes de cette espèce qui sont bien maigres. Des névés sont encore présents et l’eau est glaciale. Pas un seul triton palmé n’est visible.

Etang du Lanoux

Petites mares temporaires

(Rive gauche du Lanoux)

Grenouille rousse assez maigre

Assez soudainement un vent violent se lève. Je suis perturbé par ce fait car je voulais camper dans le coin et ne trouve aucun abri pour ma tente. C’est dommage car je désirais faire des observations nocturnes des ruisseaux à la recherche de l’euprocte des Pyrénées. Il se fait tard et il faut que je passe le Porteille de la Grave de jour. Je dois partir pour peut-être trouver des conditions climatiques plus clémentes de l’autre côté.

La montée vers le col est assez rude mais courte. Par contre, un névé géant en obstrue presque l’accès. Zut, il y a autant de vent du côté du ruisseau de la Grave. Il commence à faire sombre et je croise trois troupeaux de mouflons et surprend de nombreuses marmottes qui fuient à mon arrivée.

Ruisseau rive gauche du Lanoux

Passage du Porteille de

la Grave - 2426 m

Campement près de l'étang

du Recou

Je galère un peu dans des éboulis car j’ai quitté le chemin du G.R.10 afin de trouver un abri pour passer la nuit. Finalement, c’est non loin du lac du Recou que je vais dormir. Je suis crevé et n’ai pas le courage de faire des observations de nuit d’autant que le vent souffle toujours. Pendant la nuit, j’ai l’impression de dormir dans un sachet secoué par le vent et que ma toile va s’envoler ou se déchirer à tout moment. Heureusement, il ne fait pas froid.

Le matin, c’est le soleil, les cloches des vaches et le chant des oiseaux qui me réveillent. Il fait très beau et il n’y a pas un brin de vent. Quand je sors la tête de ma tente je vois un grand cerf. Quel bel accueil, la journée commence bien.

Une bonne soupe bien chaude Etang du Recou

Gorge orangée d'un lézard

des murailles

Je plie mon matériel et me prépare pour foncer vers les Bouillouses. Dans les bras morts du ruisseau de la Grave, j’observe quelques têtards, quelques petites truites et c’est tout.

Sur les bords des Bouillouses, je rencontre des lézards des murailles, des randonneurs et des familles en vadrouille. Ca fait drôle de voir autant de gens d’un coup. Sur le chemin qui mène à l’étang de Pradeille, encore des lézards des murailles, un lézard agile qui se sauve et des promeneurs. Je gravis les pistes de ski du Roc de la Calme et redescends vers Font-Romeu où je suis survolé par un aigle royal.

Lézard des murailles qui mange Lac des Bouillouses Piste rouge de ski du Roc de la Calme

Pendant cette randonnée, j’ai beaucoup marché et je n’ai pas vraiment eu le temps de bien chercher les animaux. Il vaut donc mieux se donner plus de temps et explorer sérieusement un secteur que vouloir trop en faire et parcourir de longues distances. Je vais retenir la leçon.